Relevés de compteurs : mesurer pour réduire sa consommation énergétique

Le nombre de pas réalisés dans une journée, la quantité de courriels « non-lus » des messageries électroniques, le nombre de « likes », republications ou de commentaires qui peuplent les fils d'actualité de nos réseaux sociaux. Les compteurs rythment le quotidien de nombre de femmes et d'hommes sur la Terre. Si parfois leur surabondance peut désorienter les utilisateur.rice.s, ils n'en restent pas moins des témoins objectifs de nos comportements et habitudes de vie. Trop souvent utilisés pour sanctionner nos consommations (par la facture), les relevés de compteurs s'avèrent être les alliés précieux des démarches d'économies d'énergies et de réduction de l'empreinte carbone.
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Ils sont partout !

Sans même plus y faire attention, les appareils connectés, montres, balances, qui équipent nos habitations mesurent, comparent et analysent. Minute après minute, tout au long de la journée et même de la nuit. Il est ainsi possible de prendre connaissance au petit matin de la qualité de son sommeil avec les outils d’analyse fournis par une montre connectée.

Dans la sphère des réseaux sociaux, la crédibilité d’un compte (et son poids dans l’algorithme) est associée à son nombre de « suiveur.euse.s ». Toute la finesse devient alors de communiquer du contenu choisi, ajouter des mots-clefs afin de faire monter (toujours plus) les compteurs visés (like, followers, amis, republications, etc.).

Vous en conviendrez les compteurs de tout (et parfois n’importe quoi) occupent l’espace matériel dans nos logements/voitures ou mental dans nos environnements numériques.

Les compteurs de tout (et parfois n'importe quoi) occupent l'espace matériel dans nos logements/voitures ou mental dans nos environnements numériques

Avec une utilité variable

Comme évoqué plus haut, l’abondance n’est pas toujours un élément positif. En effet, pour prendre l’exemple des réseaux sociaux les compteurs deviennent un biais flatteur pour notre cerveau. Cependant, gare aux effets parfois délétères quand apparaissent des comportements d’accoutumance ou de manque.

Mais, convenons-en, tous les compteurs ne sont pas à mettre dans le même panier ! Comment évaluer une voiture d’occasion sans son compteur de kilométrage, comment repérer une fuite dans un réseau d’eau sans la rotation du cylindre bariolé permettant le comptage volumétrique. Et les factures de gaz ou d’électricité, comment les fournisseurs d’énergies parviendraient-ils à évaluer les quantités consommées par leurs client.e.s ?

Tous les compteurs ne sont pas à mettre dans le même panier !

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Prendre son courage à deux mains

Mais si leur utilité n’est pas remise en question, qui parmi nous sait exactement où se trouvent ses compteurs d’eau et d’énergie ? Ils se situent en effet souvent dans un coin sombre et reculé du garage ou du sous-sol, territoire préféré des araignées et autres petites bêtes de l’ombre. Pour les locataires d’appartement il faudra tenter sa chance dans une armoire du couloir de la copropriété. Les bénéficiaires d’un pavillon se mettront, eux, en quête de la trappe d’accès sous la haie de cyprès à proximité de laquelle a élue domicile une colonie de fourmis rouges.

Alors prenez votre courage à deux mains (ainsi que votre lampe frontale et une paire des gants pour les plus réfractaires) et partez à la découverte de votre logement ! Qu’il soit urbain ou de campagne vous avez tout à gagner à parfaire la connaissance de votre environnement. Et vous vous féliciterez le jour où il faudra couper l’arrivée d’eau en urgence pour éviter un dégât des eaux.

qui parmi nous sais exactement où se trouvent ses compteurs d'eau et d'énergie ?

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L'importance de faire un « point zéro » avant toute démarche d'économies

Mieux que savoir les localiser, procéder au relevé des compteurs à fréquence régulière, hebdomadaire ou mensuelle est une action plus militante qu’il n’y paraît.

Tout d’abord parce que vous allez pouvoir faire le lien entre vos habitudes et les quantités consommées (litres d’eau, m3 de gaz, kWh d’électricité, etc.). Connaître votre consommation « habituelle » permettra d’identifier une fuite non-visible sur votre circuit d’eau. Vous prendrez encore la mesure de l’importante contribution du chauffage électrique d’appoint que vous allumez l’hiver avant de prendre votre douche.

Enfin, le relevé des compteurs d’énergies et d’eau (commençons par le duo/trio gagnant) vous permettra de faire un état des lieux initial de vos habitudes de consommation. D’ailleurs, c’est un point sur lequel nous insistons auprès des participant.e.s des cycles de Conversations Carbone sur le territoire de Rennes. Enfin, il faut rappeler que (nos amis) les compteurs restent objectifs dans les informations qu’ils apportent à notre connaissance. Il nous indiquent la quantité, par exemple 56 m3 de gaz consommés en une semaine lors d’une période de froid intense.

Ce sont les données statistiques d’organismes reconnus tels que l’ADEME, l’INSEE qui vous permettront, dans un deuxième temps de qualifier la valeur mesurée comme étant au dessus ou en dessous de la moyenne. Viendra alors le temps du jugement de valeur personnel sur la-dite consommation. D’ailleurs, sachez que les relevés de compteurs ne mènent pas toujours à la déprime, bien au contraire !

Il faut rappeler que (nos amis) les compteurs restent objectifs dans les informations qu'ils apportent à notre connaissance

Rassembler et suivre vos relevés de compteurs sur l'année :

Télécharger le tableau de suivi

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Rassembler et suivre vos relevés de compteurs sur l'année :

Télécharger le tableau de suivi (cliquer sur l'icone)

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Des relevés de compteurs qui alimentent le circuit de la récompense

L’importance d’établir un point zéro dans la mesure de ses consommations est particulièrement vraie lorsque sont initiées des actions d’économies d’énergies. Celles si peuvent être technologiques (mise en place d’ampoules LED, achat d’un frigo classé « A », etc.) ou comportementales (douches plus rapides, éteindre les lumières, réduire la température d’ambiance à 19°C).

Dans chacun des cas, des efforts ont été réalisés (financiers, comportementaux) et il est crucial pour la pérennité de cette volonté d’économie de rapidement en constater les résultats (positifs bien-sûr). C’est à ce moment précis que l’action de relever les compteurs vous permettra de constater la réduction légère ou brutale de vos consommations. D’ailleurs, plus votre mode de vie précédent était énergétiquement dispendieux plus cette chute sera spectaculaire.

Contre toute attente, ces 20%, 40% de réduction ne vont pas laisser insensible un des sacro-saints organes de l’homo sapiens. En effet, face à ce constat de baisse votre cerveau est très susceptible de libérer de la dopamine. Cette hormone alimentera ainsi un comportement que nous connaissons depuis l’enfance : le circuit de la récompense. A ce stade, mener vos relevés de compteurs ne vous apparaîtra plus aussi contraignant.

C'est à ce moment précis que l'action de relever les compteurs vous permettra de constater la réduction légère ou brutale de vos consommations

On se prend vite au jeu des relevés de compteurs

Au fur et à mesure des semaines, la contrainte pourra même se transformer en rituel attendu et positif.

Vous alimenterez même une dynamique comportementale vertueuse en associant vos expérimentations de nouvelles mesures d’économies à une baisse de la consommation constatée lors de vos relevés de compteurs. A un moment un phénomène de stagnation peut être rencontré et c’est normal. Aussi sobre et précautionneux soit-il, l’être humain consomme de l’énergie pour s’éclairer ou se chauffer.

A ce stade, et parfois avant, le pli peut être pris de généraliser la relève des compteurs. Il s’agit alors de lister tous les compteurs qui nous entourent et qui peuvent aider à remplir un objectif donné. Par exemple, dans le cas de l’empreinte carbone personnelle, il est pertinent de rajouter dans sa routine des relevés de compteurs supplémentaires. Par exemple, le compteur de km dans son véhicule automobile, les données cellulaires 4G, ou encore le poids de ses déchets.

Au fur et à mesure des semaines, la contrainte pourra même se transformer en rituel attendu et positif.

Un fichier pour les rassembler et dans les tableaux les lier...

La problématique des relevés de compteurs est un thème régulièrement abordé lors des cycles de Conversations Carbone. Si relever sur un calepin les chiffres donnés par les différents compteurs est simple, effectuer les calculs et expliciter le résultat freine nombre de participant.e.s.

C’est pourquoi, après 4 cycles de Conversations Carbone et un petit temps de remise en forme de mon fichier personnel, ce tableur informatique est mis à disposition de tou.te.s. Il a comme avantage d’exister et pourrait bien entendu être amélioré et fiabilisé. Cependant, il est d’ores et déjà disponible car l’expérimentation est importante pour les futu.r.e.s utilisateurs.rices qui pourront le personnaliser à loisir.

Si relever sur un calepin les chiffres donnés par les différents compteurs est simple, effectuer les calculs et expliciter le résultat l'est déjà beaucoup moins

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A propos des Conversations Carbone à Rennes

Les Conversations Carbone sont une méthode d’accompagnement au changement. Elle est destinée aux femmes et hommes qui qui souhaitent réduire, durablement, leur empreinte carbone. Cet outil donne la part belle à l’envie et à la force du groupe. En savoir plus sur les Conversations Carbone

Depuis 2019, Mélanie et Aurélien sont facilitateurs certifiés de Conversations Carbone. Ils destinent leur action aux citoyens mais aussi aux professionnels. L’objectif est d’accompagner l’ensemble des acteurs de la société qui veulent #agirmaintenant face à l’urgence climatique. Le public visé s’étend ainsi des entreprises aux collectivités en passant par les individus.

Si vous habitez dans le bassin rennais, n’hésitez pas à rejoindre la prochaine session. Il est possible de connaître les dates d’un prochain cycle via la page internet dédiée aux Conversations Carbone à Rennes

Crédits photographiques : le photographe ambulant

  1. DEBEIX GUY
    | Répondre

    1° il n’y a plus de Frigo AAA+ depuis la nouvelle étiquette énergétique remise à jour ( de A à G) et non plus de AA+++++ à D
    2° Il ne faut pas hésiter à utiliser le « correcteur d’aurtograffe  » que tu dois bien avoir qq part ;
    3° si u as besoin de complément d’infos sur l’électroménager en particulier , contacte moi si je peux contribuer …..

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